Argipressine (acétate) 40 ui/2 ml (20 ui/ml) solution à diluer pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution à diluer pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Vitesses de perfusion en fonction des doses recommandées :
<table> <tbody><tr> <td> . </td> <td> Dose de REVERPLEG / heure </td> <td> Vitesse de perfusion </td> </tr> <tr> <td> 0,01 U.I. </td> <td> 0,6 U.I. </td> <td> 0,75 ml / heure </td> </tr> <tr> <td> 0,02 U.I. </td> <td> 1,2 U.I. </td> <td> 1,50 ml / heure </td> </tr> <tr> <td> 0,03 U.I. </td> <td> 1,8 U.I. </td> <td> 2,25 ml / heure </td> </tr> </tbody></table>Population pédiatrique
L'argipressine a été utilisé pour le traitement des chocs vasoplégiques chez les enfants et les nouveau-nés en réanimation et pendant la chirurgie. Cependant, comme l'utilisation d'argipressine n'a pas montré de bénéfice en termes de survie comparé au traitement de référence et a été associée à une plus grande fréquence d'effets indésirables, l'utilisation chez l'enfant et le nouveau-né n'est pas recommandée.
Mode d'administration
Il est préférable d'initier le traitement par argipressine chez les patients présentant une hypotension réfractaire aux catécholamines, dans les six premières heures suivant le début du choc septique, ou dans les trois heures suivant le début du choc chez le patient recevant de fortes doses de catécholamines (voir section 5.1). L'argipressine doit être administré par perfusion continue à un débit de 0,01 U.I. par minute en utilisant une pompe à perfusion volumétrique ou un pousse-seringue électrique.
En fonction de la réponse clinique, la dose pourra être augmentée toutes les 15 à 20 minutes jusqu'à atteindre 0,03 U.I. par minute. La cible de pression artérielle moyenne pour les patients de réanimation est habituellement de 65 à 75 mm Hg. L'argipressine doit être utilisée uniquement en complément d'une thérapie conventionnelle utilisant des catécholamines comme agent vasopresseur.
Des doses supérieures à 0,03 U.I. par minute ne devraient être utilisées qu'en cas de traitement en urgence, car ces doses élevées peuvent induire une nécrose cutanée et intestinale, et accroître le risque d'arrêt cardiaque (voir rubrique 4.4). La durée du traitement doit être adaptée de façon individuelle en fonction de l'état clinique et devrait se prolonger préférablement au moins 48 heures. Le traitement par argipressine ne doit pas être arrêté brutalement mais doit être réduit progressivement, en fonction de l'évolution clinique du patient. La durée totale du traitement par argipressine reste à la discrétion du clinicien en charge du patient.
Source : BDPM
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Aucune étude animale évaluant l'impact sur la reproduction n'a été conduite avec l'argipressine.
Dans des études de toxicité sur la reproduction sur des molécules apparentées, des avortements et des malformations ont été observés. L'argipressine peut provoquer des contractions de l'utérus et accroître la pression intra-utérine pendant la grossesse et peut réduire la pression de perfusion utérine. L'argipressine ne doit être utilisé pendant la grossesse seulement chez les patientes où le traitement est jugé nécessaire.
Allaitement
Il n'existe pas de données concernant le passage de l'argipressine dans le lait maternel ou l'impact chez l'enfant allaité. L'argipressine doit être administré avec précaution chez la femme allaitante.
Fertilité
Il n'existe pas de données.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe Pharmacothérapeutique : HORMONE DE LA POST-HYPOPHYSE ; vasopressine et analogues, code ATC : H01BA01. (H: hormones systémiques, hormones sexuelles exclues)
Mécanisme d'action
L'argipressine (arginine vasopressine) est une hormone endogène possédant des effets osmorégulateurs, vasopresseurs, et sur le système nerveux central. Les effets périphériques de l'arginine vasopressine sont médiés par différents récepteurs de la vasopressine, dénommés récepteurs vasopressinergiques V1a, V1b, et V2. Les récepteurs V1a ont été retrouvés sur les vaisseaux artériels, et leur activation induit une vasoconstriction en augmentant les ions calcium cytoplasmiques par l'intermédiaire de la voie Phosphatidyl-Inositol-Diphosphate, qui est l'effet principal de l'argipressine.
Pendant la perfusion de vasopressine une réponse linéaire sur la pression artérielle peut être observée chez les patients en choc vasoplégique (choc septique, choc vasoplégique non septique et SIRS = syndrome de réponse inflammatoire systémique). De façon spécifique, une corrélation significative a été démontrée entre les corrections de la pression artérielle moyenne de base et la dose de vasopressine. Une relation significative comparable a été démontrée entre les doses de vasopressine et l'augmentation des résistances périphériques ainsi que la diminution du besoin en noradrénaline.
Une diminution de la fréquence cardiaque a été observée chez les patients en choc septique alors que la vasopressine était débutée et les catécholamines parallèlement diminuées. Dans une étude chez le volontaire sain, explorant les effets de la vasopressine perfusée après administration de lisinopril, la fréquence cardiaque a diminué de 67 ± 6,5 à 62 ± 4,5 bpm (p<0,05). Une réduction de la fréquence cardiaque et de l'index cardiaque (IC) peut seulement être attendue à partir d'une dose de 0,1 U.I./min ou plus élevée.
Efficacité clinique
Les preuves cliniques de l'efficacité d'argipressine dans l'indication revendiquée de l'hypotension consécutive au choc septique réfractaire aux catécholamines est basée sur l'analyse de plusieurs essais cliniques et publications. Un total de 1 588 patients en choc septique qui ont été traités à cette date avec la vasopressine dans des conditions contrôlées ont été inclus dans cette analyse.
L'étude la plus importante concernant la vasopressine dans le choc septique a été une étude multicentrique randomisée en double-aveugle (étude VASST), dans laquelle un total de 778 patients en choc septique a été randomisé pour recevoir soit une faible dose de vasopressine (0,01 à 0,03 U.I./min) soit de la noradrénaline (5 à 15 μg/min) en plus des vasopresseurs administrés en ouvert.
Les patients âgés de 16 ans ou plus et présentant un choc septique résistant aux fluides, définis comme une absence de réponse à l'administration de 500mL de solution saline, ou requérant des vasopresseurs ou une faible dose de noradrénaline, ont été considérés éligibles pour inclusion. Les patients devaient avoir reçu une dose ≥ 5 μg/min de noradrénaline ou équivalent pendant au moins 6 heures consécutives dans les 24 heures précédentes et devaient avoir reçu au moins 5 μg/min dans la dernière heure précédant la randomisation ou une dose de noradrénaline ≥ 15μg/min pendant 3 heures consécutives. Le critère principal d'efficacité était la mortalité toutes causes à 28 jours après le début du traitement. Il n'y a pas eu de différence significative sur le critère principal entre les groupes vasopressine (35,4%) et noradrénaline (39,3%) [intervalle de confiance à 95% : -2,9% à +10,7% ; p=0,26]. De façon similaire, il n'y a pas eu de différence significative pour la mortalité toutes causes à 90 jours (43,9% et 49,6%, respectivement ; p=0,11).
Dans une étude randomisée récente réalisée en double aveugle (VANISH) comparant la noradrénaline et une introduction précoce d'argipressine (jusqu'à 0,06 U.I./min), la mortalité dans le groupe argipressine a été de 30,9% et dans le groupe noradrénaline de 27,5%. Un ou plusieurs effets indésirables sérieux ont été rapportés chez 10,7% des patients sous argipressine et chez 8,3% des patients sous noradrénaline. Le groupe argipressine a nécessité significativement moins de recours à l'épuration extra-rénale comparé au groupe noradrénaline (25,4% vs 35,3%).
Effets sur l'intervalle QT et QTc
Sur un modèle expérimental animal, de fortes doses de vasopressine ont induit des arythmies. Aux doses et par la voie d'administration (perfusion chronique) proposées dans l'indication, une prolongation de l'intervalle QT et QTc ne sont pas décrites. Des cas isolés de tachycardies en torsade de pointes ont été décrites chez des patients ayant reçu de la vasopressine pour le traitement de saignements de varices œsophagiennes à des doses 10 fois supérieures à celles recommandées mais aucune conclusion finale sur le potentiel torsodogénique n'est possible.
Population pédiatrique
Dans une étude randomisée en double-aveugle contrôlée versus placebo (Choong et al, 2009) incluant 69 patients de pédiatrie en choc vasoplégique (âge allant de 4 à 14 ans, 54 chocs septiques), 35 patients ont reçu la vasopressine (à une dose commençant à 0,0005 U.I./kg/min jusqu'à 0,002 U.I./kg/min) et 34 ont reçu du placebo. Il n'y a pas eu de différence significative entre la vasopressine et le placebo concernant le critère principal d'efficacité (délai pour une stabilité hémodynamique sans vasopresseur, 49,7 heures pour le groupe vasopressine et 47,1 heures pour le groupe placebo) et pour le critère d'efficacité secondaire tel que les jours sans ventilation artificielle etc. Dix patients (30,3%) sont décédés dans le groupe vasopressine et 5 patients (15,6%) dans le groupe placebo. Le degré de relation entre ce résultat et les différences observées dans les valeurs de base n'apparaît pas clairement.
Source : BDPM
Effets indésirables
angor
arrêt cardiaque
arythmie
coronaropathie ischémique
crampe abdominale
diminution du débit cardiaque
ischémie digitale
ischémie intestinale
ischémie myocardique
nécrose
pâleur
vasoconstriction périphérique
Source : ANSM
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Source : BDPM
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