Acide acétylsalicylique (sel de lysine) 300 mg poudre pour solution buvable en sachet
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre pour solution buvable
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- accident vasculaire cérébral
- complication cardiovasculaire
- complication cérébrovasculaire
- réduction de l'occlusion des greffons après pontage aorto-coronaire
Source : ANSM
Posologie
Ce médicament ne sera administré que sur prescription médicale.
Réservé à l'adulte. Voie orale.
Dans les situations d'urgence
Dans les situations d'urgence cardiologique (phase aiguë de l'infarctus du myocarde, angor instable…) le traitement sera entrepris le plus rapidement possible après l'accident inaugural, à doses élevées et de préférence avec une forme d'absorption rapide (cf. 5.1).
La posologie recommandée est de 200 à 330 mg le premier jour, soit 1 sachet de KARDEGIC 300 mg par jour, à débuter le plus précocement possible.
Le traitement sera ensuite poursuivi à la posologie d'entretien.
Dans les situations d'urgence neurologique, dans les 48 heures suivant l'installation des signes d'infarctus cérébral, le traitement pourra être instauré à la posologie de 1 sachet par jour et de préférence avec une forme d'absorption rapide.
En traitement chronique, en dehors des situations d'urgence
La posologie recommandée en traitement chronique est de 1 sachet par jour.
Verser le contenu du sachet dans un grand verre. Ajouter de l'eau. Une dissolution totale est obtenue rapidement.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Enfant et Adolescent
Grossesse
Grossesse
malformations cardiaques, gastroschisis et atteinte fonctionnelle rénale chez le foetusHémorragie digestive, antécédent
Insuffisance cardiaque non contrôlée
Insuffisance hépatique sévère
Insuffisance rénale
Maladie hémorragique acquise
Maladie hémorragique constitutionnelle
Mastocytose
Patient à risque hémorragique
Perforation digestive, antécédent
Projet conceptionnel
Ulcère gastro-duodénal évolutif
Source : ANSM
Interactions
acide acétylsalicylique <> anticoagulants orauxContre-indication
acide acétylsalicylique <> méthotrexateContre-indication
acide acétylsalicylique <> acétazolamideAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> anti-inflammatoires non stéroïdiensAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> clopidogrelAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> nicorandilAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> probénécideAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> ticagrélorAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> ticlopidineAssociation DECONSEILLEE
antiagrégants plaquettaires <> anagrélideAssociation DECONSEILLEE
antiagrégants plaquettaires <> défibrotideAssociation DECONSEILLEE
acide acétylsalicylique <> antagonistes des récepteurs de l'angiotensine IIPrécaution d'Emploi
acide acétylsalicylique <> diurétiquesPrécaution d'Emploi
acide acétylsalicylique <> inhibiteurs de l'enzyme de conversionPrécaution d'Emploi
acide acétylsalicylique <> pémétrexedPrécaution d'Emploi
antiagrégants plaquettaires <> cobimétinibPrécaution d'Emploi
antiagrégants plaquettaires <> ibrutinibPrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
acide acétylsalicylique <> déférasiroxA prendre en compte
acide acétylsalicylique <> glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)A prendre en compte
acide acétylsalicylique <> héparines (doses curatives et/ou sujet âgé)A prendre en compte
acide acétylsalicylique <> héparines (doses préventives)A prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> anti-inflammatoires non stéroïdiensA prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> anticoagulants orauxA prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> autres antiagrégants plaquettairesA prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> héparinesA prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonineA prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiquesA prendre en compte
antiagrégants plaquettaires <> thrombolytiquesA prendre en compte
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Faibles doses, inférieures ou égales à 100 mg par jour :
Les études cliniques montrent que des doses allant jusqu'à 100 mg/jour semblent être sûres dans le cas d'utilisations obstétricales extrêmement limitées nécessitant une surveillance spécialisée.
Doses comprises entre 100 et 500 mg par jour :
L'expérience clinique concernant l'administration de doses comprises entre 100 mg et 500 mg par jour est insuffisante. En conséquence, les recommandations ci-dessous pour les doses supérieures à 500 mg par jour s'appliquent à ces doses.
Doses supérieures ou égales à 500 mg par jour :
<table> <tbody><tr> <td> A partir du début du 6 mois de grossesse (24 semaines d'aménorrhée) : toute prise de KARDEGIC 300 mg, poudre pour solution buvable en sachet, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prise même unique à partir de 24 semaines d'aménorrhée justifie un contrôle échographique cardiaque et rénal du fœtus et/ou du nouveau-né. Sauf nécessité absolue, KARDEGIC 300 mg, poudre pour solution buvable en sachet ne doit pas être prescrit chez une femme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse (avant 24 semaines d'aménorrhée). Le cas échéant, la dose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la plus courte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée. En cas de prise à partir de la 20 semaine d'aménorrhée, une surveillance cardiaque et rénale du fœtus pourrait s'avérer nécessaire. En cas de survenue d'oligoamnios, ou de constriction du canal artériel, le traitement par KARDEGIC 300 mg, poudre pour solution buvable en sachet doit être interrompu. </td> </tr> </tbody></table>L'inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecter le déroulement de la grossesse et/ou le développement de l'embryon ou du fœtus.
Risques associés à l'utilisation au cours du 1er trimestre
Des études épidémiologiques suggèrent qu'un traitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours du 1er trimestre de grossesse est associé à une augmentation du risque de fausse-couche.
Pour certains AINS, un risque augmenté de malformations cardiaques et de la paroi abdominale (gastroschisis) est également décrit. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire fœtale est passé de moins de 1% à approximativement 1,5% en cas d'exposition au 1 trimestre. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement.
Chez l'animal, l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la phase d'organogénèse provoque une perte pré et post-implantatoire accrue, une augmentation de la létalité embryo-fœtale et une incidence supérieure de certaines malformations, y compris cardiovasculaires.
Risques associés à l'utilisation au cours du 2 et 3 trimestre
- A partir de la 12 semaine d'aménorrhée
La prise maternelle d'un AINS expose le fœtus à un risque d'atteinte fonctionnelle rénale :
-
In utero (mise en route de la diurèse fœtale): un oligoamnios peut survenir peu de temps après le début du traitement. Celui-ci est généralement réversible à l'arrêt du traitement. Il peut se compliquer d'un anamnios en particulier lors d'une exposition prolongée à un AINS.
-
A la naissance : une insuffisance rénale (réversible ou non) peut être observée voire persister surtout en cas d'exposition tardive et prolongée avec un risque d'hyperkaliémie sévère retardée.
- A partir de la 20ème semaine d'aménorrhée :
En plus de l'atteinte fonctionnelle rénale (cf. supra), la prise maternelle d'un AINS expose le fœtus à un risque de constriction du canal artériel (le plus souvent réversible à l'arrêt du traitement).
- A partir de la 24ème semaine d'aménorrhée :
Le risque de toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canal artériel et hypertension artérielle pulmonaire) devient plus important et peut conduire à une insuffisance cardiaque droite fœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autant plus important et moins réversible que la prise est proche du terme. Cet effet existe même pour une prise ponctuelle
En fin de grossesse (proche du terme), la prise d'AINS expose également la mère et le nouveau-né à :
-
un allongement du temps de saignement du fait d'une action anti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faibles doses de médicament ;
-
une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de terme ou un accouchement prolongé.
Allaitement
L'acide acétylsalicylique passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseillé pendant l'allaitement.
Fertilité
Comme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairement altérer la fertilité féminine, en agissant sur l'ovulation ; il est donc déconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmes rencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests de fertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTITHROMBOTIQUE/INHIBITEUR DE L'AGREGATION PLAQUETTAIRE, HEPARINE EXCLUE (code ATC : B01AC06).
L'aspirine est un inhibiteur de l'activation plaquettaire : en bloquant par acétylation la cyclo-oxygénase plaquettaire, elle inhibe la synthèse du thromboxane A2, substance activatrice physiologique libérée par les plaquettes, et qui jouerait un rôle dans les complications des lésions athéromateuses.
Des doses répétées de 20 à 325-330 mg entraînent une inhibition de l'activité enzymatique de 30 à 95 %. Au-delà de 325-330 mg, l'activité inhibitrice n'augmente que très peu, et l'effet sur l'agrégation plaquettaire est à peu près identique.
L'effet inhibiteur ne s'épuise pas au cours de traitements prolongés et l'activité enzymatique reprend progressivement au fur et à mesure du renouvellement des plaquettes, 24 à 48 heures après arrêt du traitement.
A la posologie recommandée, l'aspirine réduit la synthèse de prostacycline endothéliale, mais la signification clinique de cette action est obscure et moins importante en pratique qu'en théorie semble-t-il.
L'aspirine allonge le temps de saignement d'environ 50 à 100 % en moyenne, mais des variations individuelles peuvent être observées.
Aux faibles doses, un effet antiagrégant plaquettaire de l'aspirine s'observe après un délai de 48 à 72 heures, alors qu'à plus fortes doses (300 à 330 mg) et avec une forme d'absorption rapide, l'effet antiagrégant plaquettaire apparaît plus rapidement, ce qui justifie l'utilisation de plus fortes doses et de formes à absorption rapide dans les situations d'urgence cardiologique (voir rubrique 4.2).
Des données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène peut inhiber l'effet antiagrégant plaquettaire d'une faible dose d'aspirine lorsqu'ils sont pris de façon concomitante. Une étude réalisée avec une dose unique de 400 mg d'ibuprofène pris 8 heures avant ou dans les 30 minutes après la prise de 81 mg d'aspirine à libération immédiate a montré une diminution de l'effet de l'aspirine sur la formation de la thromboxane ou l'agrégation plaquettaire. Toutefois, les limites de ces données ex vivo et les incertitudes quant à leur extrapolation en clinique, ne permettent pas d'émettre de conclusion formelle pour ce qui est de l'usage régulier de l'ibuprofène ; par ailleurs, en ce qui concerne l'ibuprofène utilisé de façon occasionnelle, la survenue d'un effet cliniquement pertinent apparaît peu probable (voir rubrique 4.5).
Six études de prévention primaire (aspirine versus placebo) ont été effectuées chez des personnes à risque cardiovasculaire généralement faible à modéré. La méta-analyse de ces 6 études a montré une diminution significative des événements cardiovasculaires (de l'ordre de 3 pour 1000) au prix d'une tendance à l'augmentation des accidents hémorragiques graves (estimés à 2 pour 1000). Cependant, les populations des études incluses dans la méta-analyse sont trop hétérogènes pour permettre de déterminer chez quels patients l'aspirine a un rapport bénéfice risque favorable en prévention primaire. Le bénéfice éventuel du traitement par l'aspirine en prévention primaire chez les sujets à haut risque devrait donc être mis en balance avec l'augmentation du risque hémorragique, en particulier chez le sujet âgé où ce risque hémorragique est augmenté.
Une étude randomisée (Etude CLIPS), en double aveugle, d'une durée de 2 ans, a comparé l'efficacité de l'aspirine (à la dose de 100 mg) associée à de fortes doses d'antioxydant (600 mg de vitamine E associée à 250 mg de vitamine C et 20 mg de béta-carotène) à un placébo chez des patients présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) de stade I ou II. Le critère de jugement principal (critère combiné) était l'incidence des événements vasculaires fatals et non fatals (IDM, AVC, embolie pulmonaire), ainsi que les ischémies des membres inférieurs. 366 patients (185 patients dans le groupe aspirine et 181 sous placebo) ont été inclus. Les résultats montrent que l'aspirine réduit significativement le risque d'accidents vasculaires de 58 % [p = 0,013 ou HR=0,42 (IC 95 % : 0,21-0,83)].
La méta-analyse de l'Antithrombotic Trialists' Collaboration de 2002 a évalué l'effet d'un traitement antiagrégant plaquettaire comparé à celui de l'absence d'un tel traitement dans 195 essais randomisés rassemblant 135 640 patients à haut risque vasculaire. Les résultats montrent sous traitement AAP une diminution significative (p < 0,0001) d'environ 22 % du risque d'événements vasculaires graves (infarctus du myocarde [IDM] non mortel, AVC non mortel ou décès d'origine vasculaire) et une diminution significative (p < 0,0001) de toutes les composantes de ce critère de jugement, dans toutes les catégories de patients concernés (antécédents d'IDM, IDM aigu, antécédents d'AVC ou d'AIT, AVC, autres patients à haut risque).
Une mise à jour de la méta-analyse de l'ATC 2002, restreinte aux essais évaluant l'efficacité de l'aspirine seule a regroupé 46 études ayant inclus 87654 patients à haut risque vasculaire ayant une pathologie ischémique artérielle confirmée (maladie coronarienne, cérébrovasculaire, AOMI). Les résultats de cette méta-analyse montrent que l'aspirine apporte un bénéfice sur la survenue d'événements vasculaires (21 %, p < 0,0001), d'infarctus non mortel (40 %, p < 0,0001), d'AVC non mortel (22 %, p < 0,0001) et de mortalité toutes causes (14 %, p < 0,0001). Le risque de saignement majeur est augmenté significativement par l'aspirine de 87 % (p < 0,0001). Dans la catégorie des patients présentant une AOMI (7 études - dont l'étude CLIPS - incluant 1710 patients), l'aspirine a réduit significativement le risque d'événement vasculaire de 50 % (p = 0,01) et d'AVC non mortel de 74 %. Les différences sur les autres critères de jugement n'étaient pas significatives.
16 études randomisées de prévention des accidents vasculaires cérébraux par une thérapie antithrombotique ont été réalisées chez 9874 patients ayant une fibrillation auriculaire. Les résultats de cette méta-analyse ont montré que l'aspirine était moins efficace que la warfarine mais néanmoins plus efficace que le placebo (réduction des accidents cérébrovasculaires de 22 % pour l'aspirine [IC 95 % : 2 %-38 %] contre 62% pour la warfarine [IC 95% : 48 %-72 %]). Le traitement par aspirine est à privilégier chez les patients à faible risque thromboembolique*, pour lesquels un traitement par antivitamine K serait non indiqué, et chez les patients ayant une contre-indication aux antivitamines K ou lorsque le risque de saignement par antivitamine K paraît excessif.
*Selon les recommandations internationales, sont à haut risque thromboembolique les patients ayant un ou plusieurs facteurs de risque suivants : antécédent d'accident cérébrovasculaire, antécédent d'accident ischémique transitoire ou antécédent d'embolie, sténose mitrale, prothèse valvulaire ; et à faible risque thromboembolique ceux qui ne présentent aucun facteur de risque ou qui n'ont qu'un seul facteur de risque modéré tels que l'âge ≥ 75 ans, l'hypertension, l'insuffisance cardiaque, une fraction d'éjection ≤ 35 % et le diabète.
Source : BDPM
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Source : BDPM
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