Ésoméprazole (sodique) 40 mg poudre pour solution injectable
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre pour solution injectable/pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
- reflux gastro-œsophagien
- ulcère duodénal
- ulcère gastrique
- ulcère gastroduodénal
- œsophagite par reflux gastro-œsophagien
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Adultes
Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n'est pas possible
Les patients ne pouvant pas prendre le médicament par voie orale peuvent être traités par voie parentérale, à la posologie de 20 à 40 mg une fois par jour.
Chez les patients ayant une œsophagite par reflux gastro-œsophagien, la dose recommandée est de 40 mg une fois par jour. Chez les patients traités pour un reflux gastro-œsophagien symptomatique, la dose recommandée est de 20 mg une fois par jour.
Pour la cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d'AINS : 20 mg une fois par jour.
Pour la prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d'AINS chez les patients à risque : 20 mg une fois par jour.
Habituellement, la durée du traitement par voie intraveineuse est courte et le relais par la voie orale doit être fait dès que possible.
Prévention de la récidive hémorragique d'un ulcère gastrique ou duodénal.
Après endoscopie thérapeutique pour un ulcère hémorragique gastrique ou duodénal, une dose de 80 mg doit être administrée, sous forme d'un bolus en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes, suivie par une perfusion intraveineuse continue de 8 mg/h pendant 3 jours (72 heures).
Le traitement parentéral doit être suivi par un traitement antisécrétoire par voie orale.
Mode d'administration
Pour les instructions sur la reconstitution du médicament avant l'administration, voir rubrique 6.6.
Injection
· Dose de 40 mg
5 mL de solution reconstituée (8 mg/mL) doivent être administrés en injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes.
· Dose de 20 mg
2,5 mL ou la moitié de la solution reconstituée (8 mg/mL) doivent être administrés en injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être éliminée.
Perfusion
· Dose de 40 mg
La solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes.
· Dose de 20 mg
La moitié de la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être éliminée.
· Dose de 80 mg en bolus
La solution reconstituée doit être administrée sous forme d'une perfusion intraveineuse continue pendant 30 minutes.
· Dose de 8 mg/h
La solution reconstituée doit être administrée sous forme d'une perfusion intraveineuse continue pendant une durée de 71,5 heures (débit calculé de perfusion de 8 mg/h, voir rubrique 6.3 pour la durée de conservation de la solution reconstituée).
Populations spéciales
Insuffisants rénaux
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale.
En raison de l'expérience limitée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère, l'utilisation d'ESOMEPRAZOLE SUN PHARMA devra être prudente chez ces patients (voir rubrique 5.2).
Insuffisants hépatiques
RGO: Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg d'ESOMEPRAZOLE SUN PHARMA (voir rubrique 5.2).
Ulcère hémorragique: aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée. Pour les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, après un bolus initial de 80 mg d'ESOMEPRAZOLE SUN PHARMA pour perfusion, une dose de 4 mg/h en perfusion intraveineuse continue administrée pendant 71,5 heures peut être suffisante (voir rubrique 5.2).
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Population pédiatrique
Posologie
Enfants et adolescents âgés de 1 à 18 ans
Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n'est pas possible
Les patients ne pouvant pas prendre le médicament par voie orale peuvent être traités par voie parentérale une fois par jour, pour une partie de la durée totale du traitement pour le RGO (voir les doses dans le tableau ci-dessous).
Généralement la durée du traitement par voie intraveineuse doit être courte et le relais par traitement oral doit être réalisé dès que possible.
Doses d'ésoméprazole recommandées pour la voie intraveineuse
<table> <tbody><tr> <td> Age </td> <td> Traitement de l'œsophagite érosive par reflux </td> <td> Traitement des symptômes de reflux (RGO) </td> </tr> <tr> <td> 1 - 11 ans </td> <td> Poids < 20 kg : 10 mg une fois par jour Poids ≥ 20 kg : 10 mg ou 20 mg une fois par jour </td> <td> 10 mg une fois par jour </td> </tr> <tr> <td> 12 - 18 ans </td> <td> 40 mg une fois par jour </td> <td> 20 mg une fois par jour </td> </tr> </tbody></table>Mode d'administration
Pour les instructions sur la reconstitution du médicament avant l'administration, voir rubrique 6.6.
Injection
· Dose de 40 mg
5 mL de solution reconstituée (8 mg/mL) doivent être administrés sous forme d'injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes.
· Dose de 20 mg
2,5 mL ou la moitié de solution reconstituée (8 mg/mL) doivent être administrés sous forme d'injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
· Dose de 10 mg
1,25 mL de solution reconstituée (8 mg/mL) doit être administré sous forme d'injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Perfusion
· Dose de 40 mg
La solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes.
· Dose de 20 mg
La moitié de la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
· Dose de 10 mg
Un quart de la solution reconstituée doit être administré en perfusion intraveineuse pendant 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Source : BDPM
Interactions
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> rilpivirineContre-indication
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> atazanavirAssociation DECONSEILLEE
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> méthotrexateAssociation DECONSEILLEE
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> posaconazoleAssociation DECONSEILLEE
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> velpatasvirAssociation DECONSEILLEE
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> hormones thyroïdiennesPrécaution d'Emploi
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> lédipasvirPrécaution d'Emploi
ésoméprazole <> escitalopramPrécaution d'Emploi
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> cyanocobalamineA prendre en compte
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés (sauf entrectinib, imatinib, vandétanib)A prendre en compte
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> itraconazoleA prendre en compte
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> kétoconazoleA prendre en compte
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> millepertuisA prendre en compte
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> mycophénolate mofétilA prendre en compte
antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons <> ulipristalA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données cliniques lors de grossesses exposées à l'ésoméprazole sont insuffisantes.
Les données issues d'études épidémiologiques sur un nombre élevé de grossesses exposées à l'oméprazole, mélange racémique, n'ont révélé aucun effet malformatif ni foetotoxique.
Les études chez l'animal avec l'ésoméprazole n'ont révélé aucun effet délétère direct ou indirect sur le développement embryonnaire ou fœtal. Les études chez l'animal avec le mélange racémique n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects quant à la grossesse, l'accouchement ou le développement postnatal. L'ésoméprazole doit être prescrit avec précaution au cours de la grossesse.
Un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1000 grossesses) n'a mis en évidence aucun effet malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né dû à l'ésoméprazole.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Allaitement
L'excrétion dans le lait maternel de l'ésoméprazole n'est pas connue. Il n'existe pas de données suffisantes sur les effets de l'ésoméprazole chez le nouveau-né/nourrisson. L'ésoméprazole ne doit pas être utilisé au cours de l'allaitement.
Fertilité
Des études conduites chez l'animal avec un mélange racémique d'oméprazole, administré par voie orale, n'indiquent pas d'effets sur la fertilité.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Médicaments pour les troubles liés à l'acidité, inhibiteur de la pompe à protons. Code ATC : A02B C05
L'ésoméprazole est l'isomère S de l'oméprazole et diminue la sécrétion gastrique acide par un mécanisme d'action spécifiquement ciblé. C'est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons au niveau de la cellule pariétale. Les deux isomères R et S de l'oméprazole ont une activité pharmacodynamique similaire.
Mécanisme d'action
L'ésoméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en forme active dans l'environnement acide des canalicules sécrétoires des cellules pariétales, où il inhibe l'enzyme HK-ATPase (la pompe à protons), la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée.
Effets pharmacodynamiques
Après 5 jours de prises orales de 20 mg et 40 mg d'ésoméprazole, un pH intragastrique supérieur à 4 était maintenu respectivement pendant en moyenne 13 et 17 heures sur 24 heures chez les patients ayant un reflux gastro-oesophagien (RGO) symptomatique. Les effets sont similaires, que l'ésoméprazole soit administré par voie orale ou par voie intraveineuse.
En utilisant l'aire sous la courbe (ASC), comme paramètre reflétant la concentration plasmatique, une relation entre l'inhibition de la sécrétion gastrique acide et l'aire sous la courbe (ASC) a été démontrée après administration par voie orale d'ésoméprazole.
Chez le volontaire sain, durant l'administration intraveineuse d'un bolus de 80 mg d'ésoméprazole pendant 30 minutes suivi d'une perfusion intraveineuse continue de 8 mg/h pendant 23,5 heures, un pH intragastrique supérieur à 4 et un pH intragastrique supérieur à 6, ont été maintenus en moyenne pendant respectivement 21 heures et 11-13 heures sur 24 heures.La cicatrisation de l'œsophagite par reflux gastro-œsophagien avec l'ésoméprazole 40 mg est obtenue chez environ 78 % des patients après 4 semaines et chez 93 % des patients après 8 semaines.
Dans une étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, des patients avec une hémorragie ulcéreuse gastroduodénale confirmée par endoscopie (Forrest Ia, Ib, IIa ou IIb, pour respectivement 9%, 43%, 38% et 10% des patients) ont été randomisés pour recevoir de l'ésoméprazole solution pour perfusion (n=375) ou un placebo (n=389). Après hémostase endoscopique, les patients recevaient soit 80 mg d'ésoméprazole en perfusion intraveineuse de 30 minutes suivi par une perfusion continue de 8 mg/h pendant 72 heures, soit un placebo. Après la période initiale de 72 heures, tous les patients recevaient de l'ésoméprazole 40 mg per os en ouvert pendant 27 jours pour réduire la sécrétion acide. La survenue d'une récidive hémorragique dans les 3 jours était de 5,9% dans le groupe traité par l'ésoméprazole, comparé à 10,3% dans le groupe placebo. Après 30 jours de traitement, la survenue d'une récidive hémorragique dans le groupe traité par l'ésoméprazole était de 7,7% versus 13, 6% dans le groupe placebo.
Au cours du traitement par les anti-sécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réponse à la réduction de la sécrétion acide. La CgA augmente également à cause de la diminution de l'acidité gastrique. L'augmentation de la concentration de CgA peut interférer avec les résultats des examens pour les tumeurs neuroendocrines.
D'après des données publiées, la prise d'inhibiteurs de la pompe à protons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurer le taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgA qui auraient été artificiellement augmentés par la prise d'IPP.
Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avec l'augmentation des concentrations sériques de la gastrine a été observée à la fois chez les enfants et les adultes traités au long cours avec l'ésoméprazole. Les résultats sont considérés comme étant non cliniquement significatif.
Lors d'un traitement oral au long cours avec des médicaments anti-sécrétoires, des kystes glandulaires gastriques ont été rapportés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications, qui sont une conséquence physiologique d'une inhibition prononcée de la sécrétion acide, sont bénignes et apparaissent réversibles.
La diminution de la sécrétion acide gastrique quelle qu'en soit la cause, notamment celle induite par les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) augmente dans l'estomac la quantité de bactéries normalement présentes dans le tube digestif. Le traitement par IPP pourrait augmenter légèrement le risque d'infections gastro-intestinales dues à des germes tels que Salmonella et Campylobacter et possiblement dues au Clostridium difficile chez les patients hospitalisés.
Population pédiatrique
Dans une étude clinique contrôlée versus placebo (98 patients âgés de 1-11 mois), l'efficacité et la tolérance ont été évaluées chez des patients ayant des signes et des symptômes de RGO. L'ésoméprazole 1 mg/kg une fois par jour a été administré par voie orale pendant 2 semaines (phase en ouvert) et 80 patients ont été inclus pour une durée de 4 semaines supplémentaires (double aveugle, phase d'arrêt du traitement). Il n'y a pas eu de différence significative entre l'ésoméprazole et le placebo pour le critère principal (délai jusqu'à l'arrêt du traitement pour une aggravation des symptômes).
Dans une étude clinique contrôlée versus placebo (52 patients âgés de moins de 1 mois) l'efficacité et la tolérance ont été évaluées chez des patients présentant des symptômes de RGO. L'ésoméprazole 0,5 mg/kg une fois par jour a été administré par voie orale pendant un minimum de 10 jours. Il n'y a pas eu de différence significative entre l'ésoméprazole et le placebo pour le critère principal (modification du nombre d'épisodes de symptômes de RGO par rapport à l'état de base).
Les résultats des études pédiatriques montrent également que l'ésoméprazole 0,5 mg/kg et 1 mg/kg chez les nourrissons âgés de moins de 1 mois et entre 1-11 mois réduit le pourcentage moyen du temps passé avec un pH intra-œsophagien < 4.
Le profil de tolérance apparaît similaire à celui observé chez les adultes.
Dans une étude réalisée dans une population pédiatrique (enfants âgés de moins de 1 an à 17 ans) atteints de RGO et recevant un traitement par IPP au long cours, 61% des enfants ont présenté des niveaux faibles d'hyperplasie des cellules ECL sans signification clinique connue et sans développement d'une gastrite atrophique ou de tumeurs carcinoïdes.
Source : BDPM
Effets indésirables
constipation
céphalée
diarrhée
douleur abdominale
flatulence
nausée
polype gastrique
réaction au site d'administration
vomissement
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
ESOMEPRAZOLE SUN 40 mg, poudre pour solution injectable ou pour perfusion
- Commercialisé
ESOMEPRAZOLE SUN PHARMA 40 mg, poudre pour solution injectable / pour perfusion
- Commercialisé
ESOMEPRAZOLE TILLOMED 40 mg, poudre pour solution injectable / perfusion
- Commercialisé
INEXIUM 40 mg, poudre pour solution injectable ou pour perfusion
Source : BDPM
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