Épirubicine chlorhydrate 2 mg/ml solution intravésicale/injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution intravésicale/solution injectable

  • Voies d'administration

    Voie intraveineuse, Voie intravésicale

Source : ANSM

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Posologie

L'épirubicine est destinée à une utilisation intraveineuse ou intravésicale uniquement.

L'épirubicine n'est pas active lorsqu'elle est administrée par voie orale et ne doit pas être injectée par voie intramusculaire ou intrathécale.

Administration intraveineuse (IV)

Il est recommandé d'administrer le médicament via la tubulure d'une perfusion intraveineuse de sérum physiologique après avoir vérifié que l'aiguille est correctement placée dans la veine. Cette méthode minimise le risque d'extravasation médicamenteuse et garantit que la veine est rincée avec une solution saline après l'administration du médicament. L'extravasation d'épirubicine de la veine pendant l'injection peut entraîner des lésions tissulaires sévères, voire une nécrose. La sclérose veineuse peut résulter d'une injection dans de petits vaisseaux ou d'injections répétées dans la même veine.

Dose habituelle

Lorsque le chlorhydrate d'épirubicine est utilisé en monothérapie, la posologie recommandée chez l'adulte est de 60 à 90 mg/m de surface corporelle ; le médicament doit être injecté par voie intraveineuse en 3 à 5 minutes et, selon l'état hématologique et médullaire du patient, la dose doit être répétée à des intervalles de 21 jours.

Dose élevée

Le chlorhydrate d'épirubicine en monothérapie pour le traitement du cancer du poumon à fortes doses doit être administré selon les schémas suivants :

Cancer du poumon

  • Cancer du poumon à petites cellules (non traité auparavant) : 120 mg/m jour 1, toutes les 3 semaines.

Cancer du sein

Dans le traitement adjuvant des patientes atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce avec des ganglions lymphatiques positifs, des doses intraveineuses de chlorhydrate d'épirubicine allant de 100 mg/m (en une seule prise le jour 1) à 120 mg/m (en deux prises les jours 1 et 8) toutes les 3-4 semaines, en association avec le cyclophosphamide intraveineux et le 5-fluorouracile et le tamoxifène oral, sont recommandés.

Le médicament doit être administré sous forme de bolus I.V pendant 3 à 5 minutes ou sous forme de perfusion jusqu'à 30 minutes. Des doses plus faibles (60-75 mg/m pour un traitement conventionnel et 105-120 mg/m pour un traitement à forte dose) sont recommandées chez les patients dont la fonction médullaire a été altérée par une chimiothérapie ou une radiothérapie antérieure, par l'âge ou par une infiltration néoplasique de la moelle osseuse. La dose totale par cycle peut être répartie sur 2 à 3 jours successifs.

Lorsque le médicament est utilisé en association avec d'autres agents antitumoraux, les doses doivent être suffisamment réduites. La principale voie d'élimination du chlorhydrate d'épirubicine étant le système hépatobiliaire, la posologie doit être réduite chez les patients présentant une insuffisance hépatique, afin d'éviter une augmentation de la toxicité globale. Une insuffisance hépatique modérée (bilirubine : 1,4 - 3 mg/100 ml) nécessite une réduction de dose de 50 %, tandis qu'une insuffisance hépatique sévère (bilirubine > 3 mg/100 ml) nécessite une réduction de dose de 75 %.

L'insuffisance rénale modérée ne semble pas nécessiter de réduction de dose compte tenu de la quantité limitée d'épirubicine excrétée par cette voie.

Administration intravésicale

L'épirubicine peut être administrée par voie intravésicale pour le traitement du cancer superficiel de la vessie et du carcinome in situ. Il ne doit pas être utilisé de cette manière pour le traitement de tumeurs invasives qui ont pénétré la paroi de la vessie lorsqu'un traitement systémique ou chirurgical est plus approprié. L'épirubicine a également été utilisée avec succès par voie intravésicale comme agent prophylactique après résection transurétrale de tumeurs superficielles afin de prévenir les récidives.

Bien que de nombreux schémas thérapeutiques aient été utilisés, les suivants peuvent être utiles comme guide : pour le traitement, 8 instillations hebdomadaires de 50 mg/50 ml (dilué avec une solution saline ou de l'eau distillée stérile). En cas de toxicité locale (cystite chimique), une réduction de la dose à 30 mg/50 ml est conseillée. Pour le carcinome in situ, en fonction de la tolérance individuelle du patient, la dose peut être augmentée jusqu'à 80 mg/50 ml.

- Pour la prophylaxie : 4 x administrations hebdomadaires de 50 mg/50 ml suivies par 11 x instillations mensuelles de la même dosage est le schéma le plus utilisé.

La solution doit être maintenue dans la vessie pendant 1 heure. Pour éviter toute dilution excessive dans l'urine, il convient d'indiquer au patient de ne pas boire de liquide dans les 12 heures précédant l'instillation. Pendant l'instillation, le patient doit se retourner de temps en temps ; il convient également de lui indiquer d'uriner à la fin de la période d'instillation.

Source : BDPM

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Contre-indications

Aucune donnée disponible pour l'instant.

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

(Voir rubrique 5.3).

Grossesse

Il faut conseiller aux femmes en âge de procréer d'éviter de tomber enceintes pendant le traitement et d'utiliser des méthodes contraceptives efficaces.

Les données expérimentales chez l'animal suggèrent que l'épirubicine peut nuire au fœtus lorsqu'elle est administrée à une femme enceinte. Si l'épirubicine est utilisée pendant la grossesse ou si la patiente tombe enceinte pendant qu'elle prend ce médicament, la patiente doit être informée du danger potentiel pour le fœtus.

Il n'y a pas d'études chez les femmes enceintes. L'épirubicine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel pour le fœtus.

Allaitement

On ne sait pas si l'épirubicine est excrétée dans le lait maternel. Étant donné que de nombreux médicaments, y compris d'autres anthracyclines, sont excrétés dans le lait maternel et en raison du risque d'effets indésirables graves de l'épirubicine chez les nourrissons allaités, les mères doivent interrompre l'allaitement avant de prendre ce médicament.

Fertilité

L'épirubicine pourrait provoquer des dommages chromosomiques dans les spermatozoïdes humains. Les hommes sous épirubicine doivent utiliser des méthodes contraceptives efficaces et, si cela est approprié et disponible, demander conseil sur la conservation des spermatozoïdes en raison de la possibilité d'une infertilité irréversible causée par le traitement.

L'épirubicine peut provoquer une aménorrhée ou une ménopause prématurée chez les femmes préménopausées.

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Groupe 16.1.6 - Agent antinéoplasique. Cytotoxiques. Cytotoxiques à ADN intercalaire, Code ATC : L01DB03

Le mécanisme d'action de l'épirubicine dépend de sa capacité à former des complexes avec l'ADN. Des études expérimentales réalisées sur des cultures cellulaires ont montré que le chlorhydrate d'épirubicine pénètre rapidement dans la cellule et se retrouve dans le noyau, où elle inhibe la synthèse de l'acide nucléique et la mitose. L'activité de l'épirubicine a été établie sur de nombreuses tumeurs expérimentales, notamment les leucémies L1210 et P388, le sarcome SA 180 (forme solide et ascitique), le mélanome B16, le carcinome du sein, le carcinome pulmonaire de Lewis et le carcinome du côlon 38. De plus, un effet a aussi été démontré sur des tumeurs humaines transplantées chez des souris athymiques nude (mélanome et carcinome du sein, du poumon, de la prostate et de l'ovaire).

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • alopécie

  • aménorrhée

  • anémie

  • bouffée de chaleur

  • chromaturie

  • conjonctivite

  • cystite chimique

  • diarrhée

  • infection

  • inflammation muqueuse

  • kératite

  • leucopénie

  • malaise

  • nausée

  • neutropénie

  • neutropénie fébrile

  • phlébite

  • stomatite

  • thrombocytopénie

  • toxicité cutanée

  • transaminases anormales

  • vomissement

  • état fébrile

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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